Partir en voyage – Quelle formule choisir 

Par Patricia Mignone voyage Aucun commentaire sur Partir en voyage – Quelle formule choisir 

Partir en voyage, on ne le fait pas toujours pour prendre des vacances ou pour le travail. Pour ma part, le voyage que je vais entreprendre correspond plus à un projet de vie qu’à des vacances. Dans cette publication, vous allez découvrir mes motivations ainsi que les possibilités entre lesquelles j’ai choisi.

 

Partir –De quel voyage parle-t-on ?

J’ai décidé de ne plus avoir de chez moi. J’ai vendu et vidé ma maison. Et comme je n’ai plus de maison, je ne voyage pas léger. De ce fait, j’ai changé de voiture. J’ai opté pour un Volkswagen Caddy optimisé par Antoine, mon jack of all trades et fils spirituel adoptif : la voiture contient des rayonnages dans lesquels se trouvent les choses auxquelles je tiens, principalement des livres, mon matériel de peinture et dessin, mon vélo.

Je n’ai pas l’intention de dormir dans ma voiture. C’est pourquoi elle n’est pas aménagée à cette fin. Elle contient tout au plus plus mon tapis de yoga et une couette. Et… le nécessaire pour assurer le confort de mon chat, Myrtille, qui doit encore affirmer son identité de baroudeuse.

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Myrtille – baroudeuse or not ?

Ceci n’est pas un tour du monde

Les limites que je me donne : les lieux que je peux rejoindre en voiture.

Je n’ai pas l’intention de prendre l’avion.
Et même si je circule en voiture, ce ne sera pas un voyage très polluant parce que je ne circulerai que pour aller d’un séjour à un autre et, dans l’intervalle, je resterai sur place et circulerai à vélo.

Actuellement, chaque année, je roule 8000 km par an. Je pense que je n’en ferai pas davantage au cours de ce voyage.

Partir en voyage – ce qui me motive

Quand d’autres rêvent de posséder des biens immobiliers ou de rouler dans une Maserati rouge, moi, ce qui me comble, ce sont les rencontres et les aventures. Et ce n’est pas un rêve puisque cela fait des années que je suis passée à l’action. La différence, c’est que cette fois, ça devient un mode de vie.

Je prévois de voyager en woofing en sélectionnant des lieux où les gens travaillent la terre, élèvent des animaux, et où je serai en contact avec les éléments, la montagne, la campagne, la mer. Les lieux que j’ai présélectionnés comportent également une dimension artistique.

Partir – un voyage qui respecte mes besoins

J’ai l’intention d’observer un parcours qui prend en compte mes besoins physiologiques : oui, je suis aimantée par le sud de l’Italie… mais mon corps craint la chaleur. Excepté pour le début de mon voyage, je vais donc faire en sorte d’être dans le sud en hiver et dans le nord en été.

Je prévois donc d’être dans le sud de l’Italie, la Sicile et la Sardaigne d’octobre à mars avril et ensuite je remonterai vers le nord. Et là je me donne le choix entre l’Ecosse, la Scandinavie et l’Islande.

 

Partir à l’aventure – quelles options pour votre voyage

Peut-être ma propre expérience va-t-elle vous inspirer pour vos propres rêves d’évasion. Dans les lignes qui suivent, je vous donne une idée générale et j’écrirai d’autres articles pour vous donner une vision plus détaillée de chacune des options que j’ai testées.

Je n’aime pas l’hôtel en raison du manque d’âme.

C’est propre et confortable. Parfois vous avez carrément l’impression d’être entré dans les pages glacées d’un magazine de design, comme lors du séjour au Marriott Marquis de Dubai que j’ai effectué dans le cadre professionnel, mais ce n’est pas ce que je cherche. Comme je cherche les rencontres et l’aventure, depuis déjà quelques années, j’ai adopté des manières de voyager qui favorisent cet objectif.
Le point super-positif : quand ils ont compris qui je suis, mes hôtes organisent parfois des aventures spéciales, juste pour moi. What else ?

 

Pas le camping ! Pitié !

Je n’ai rien contre le concept du camping en soi. J’ai juste eu une très mauvaise expérience quand j’étais beaucoup plus jeune ; une expérience qui m’a brisé le dos et a demandé plusieurs séances chez l’ostéopathe.

 partir-en-voyage-Siclle

Couchsurfing – un souvenir de mon séjour chez Salvo à Palerme

Couchsurfing !

Pendant plusieurs années, à une époque proche de la fondation de l’application, j’ai voyagé et accueilli des gens via Couchsurfing. Avec Couchsurfing on entre dans la dimension open mind.

Il s’agit d’une communauté sur le web au sein de laquelle on s’accueille les uns les autres. Ce n’est pas réciproque : c’est transitif. Exemple : je vais chez Franco en Sicile, qui va chez Michel à Valence, qui va chez Joelle à Bruxelles, qui va loger chez Liliana à Dubrovnik, etc.

En résumé, on va loger chez des gens qu’on ne connaît pas encore, après avoir préalablement fait connaissance en échangeant des messages, via l’interface du site, via Skype, etc.

Cette manière de voyager n’est pas pour les timorés, ni pour les misanthropes : si pour vous, les autres sont une menace, que vous vous sentez en danger à la perspective d’une situation nouvelle, ce n’est pas pour vous.

Quant à moi, si j’ai encaissé de rares déconvenues dans le cadre de Couchsurfing, proportionnellement, le nombre de rencontres et d’aventures fabuleuses est infiniment supérieur.

Seul bémol avec Couchsurfing à mesure que la communauté a grandi : alors qu’elle a été fondée sur l’idée de favoriser les rencontres et les liens d’amitié à travers le monde, en grandissant, l’application a pris une tonalité moins idéaliste et plus hardcore. J’ai ainsi eu l’occasion d’accueillir à plusieurs reprises un jeune Roumain qui voyageait à travers le monde. Il vivait de la location d’une maison qu’il possède en Roumanie. Au bout de deux ans, il est entré dans l’équipe de Couchsurfing. L’une des dernières fois où l’on s’est parlé, il m’a dit que les statistiques du site révélaient à l’époque, il y a plus de 5 ans, que 60 % des interactions se clôturaient au lit, transformant ce site voué à l’amitié en site de rencontres et, dès lors, en disqualifiant les gens qui ne possèdent pas un quotient érotique normé.

J’ai cessé de fréquenter ce site parce que j’avais de plus en plus de difficultés à trouver des hôtes. J’ai une idée des raisons possibles à ces difficultés, mais je préfère ne pas céder aux suppositions stéréotypées et n’épiloguerai pas sur le sujet.

Il n’empêche que Couchsurfing m’a permis de vivre des aventures fabuleuses, comme aller pêcher sur un lac en Norvège par -14 degrés avec la respiration et les cils qui gelaient ; arpenter le parc Viegeland enneigé la nuit à Oslo; aller visiter un cimetière dans le Salento avec un commentaire argumenté sur les pratiques funéraires dans le sud de l’Italie ; recevoir une leçon de fabrication d’orecchiette dans le même coin, découvrir pourquoi les cabillauds ont souvent des vers dans le foie, vivre avec une famille londonienne qui pratique le home schooling et entendre la fille de 10 ans me dire que ce dont je lui parle lui fait penser au fable d’Esope. Voir un petit chat londonien se faire baptiser Midnight parce que mon chat s’appelle Minuit. Me faire emmener dans la campagne italienne pour découvrir un édifice bien plus délirant encore que le Palais Idéal du Facteur Cheval, et son propriétaire, un anarchiste échevelé qui haranguait les spectateurs venus l’écouter philosopher. Faire un safari à dos de chameau au nord du Rajasthan et ramasser des escargots de mer dans le désert.

Mes voyages avec couchsurfing, m’ont transportée dans un univers enchanté, une parenthèse joyeuse en compagnie de personnes ouvertes et appréciant le fun et la nouveauté. Si vous êtes en quête de rencontres, de plaisir et de surprises, sans vraiment savoir comment le site a évolué, je vous le recommande chaleureusement.

 

Partir en voyage – Le house et pet sitting

Le house et pet sitting est une autre formule de voyage que j’ai pratiquée.

Ça consiste à occuper la maison de personnes qui sont parties et, en même temps garder leur animal, s’il y en a un.

Je suis ainsi aller garder des chats à Londres, dans la très jolie maison de la veuve d’un écrivain défunt dont les murs étaient ornés de photos de ce monsieur notamment aux côtés d’Osho. Dans le Kent, j’ai tenu compagnie à Jasper, un braque hongrois à poils courts pendant que ses humains étaient en voyage en Australie ; j’ai tenu compagnie à deux grands chiens, en Flandres dont l’un s’appelait Lidl parce que la proprio l’avait trouvé sur le parking d’un Lidl, ainsi qu’une chatte qui avait subi l’ablation de ses griffes à Lille.

House et petsitting à Londres

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Lidl – le rescue dog flamand

House et petsitting à Lille – la petite chatte sans griffes (pratique courante aux US et au Canada)

House et petsitting – Mon coup de coeur : l’adorable (et gigantesque) Jasper à Challock dans le Kent

Le woofing

Le woofing est une manière de voyager d’autant plus appréciée par les jeunes qu’elle permet de vivre des aventures et de s’engager localement tout en faisant de sérieuses économies puisque le deal consiste à se mettre au service des hôtes quelques heures par jour contre le gîte et le couvert.
J’en ai déjà parlé et j’y reviendrai plus amplement ultérieurement puisque le woofing est la façon de voyager que j’ai choisie pour ce long trip qui, en principe, se limitera à l’Europe.

Choisissez la formule qui vous correspond

Quand il s’agit de partir en voyage, il est intéressant de prendre en compte la façon dont vous fonctionnez.

En ce qui concerne mon propre fonctionnement, le house et pet sitting permet de travailler alors que le couchsurfing est plutôt associé aux vacances.

Mais vous n’êtes peut-être pas intéressé.e de travailler en voyageant. Moi, je le fais parce que ce n’est pas un voyage touristique, que mon travail m’importe et qu’il est compatible avec le nomadisme.

Cela dit, dans le genre « je dois me garder moi-même de mes propres penchants », le house et pet sitting n’est pas tout à fait adéquat parce que je travaille tout le temps, dans un rythme « à la bourre », quoi qu’il arrive.

Résultat : hormis le fait que le chien m’oblige à faire 2 promenades par jour et les chats aucune, le house et petsitting n’est pas le remède adéquat à mon stackhanovisme : me trouvant ailleurs, ça me donne la vague illusion d’être en vacances mais je bosse autant que si j’étais chez moi.

Quant à vous qui n’êtes peut-être pas affecté de la même manie que moi, si vous aimez voyager seul, en famille ou en couple,  je vous recommande chaleureusement le house et petsitting parce que cela vous permet de visiter une région ou une ville inconnue en jouissant du confort d’une vraie maison. Et là, je n’ai pas eu de mauvaises surprises.

Pour vivre proche des gens et vivre des aventures inédites, préférez Couchsurfing.

Le woofing est une chouette formule si vous voulez vous mêler activement à la vie de vos hôtes et si vous avez besoin de faire des économies.

Ce pourquoi je choisis le woofing : parce que le “contrat” m’oblige à m’extraire de mes livres et de mon ordinateur 5 heures par jour pour vivre la vraie vie avec des gens, des animaux, et faire des expériences nouvelles.

 

L’idée de suivre mes aventures vous inspire ?

Je vous invite à vous inscrire en cliquant sur ce lien ou sur l’image ci-dessous.

partir en voyage - les coings

Voici ce que vous en tirerez 

  1. Vous recevrez immédiatement un carnet de voyage que j’ai réalisé il y a trois ans lors de mon voyage à Portland.
  2. vous recevrez régulièrement les carnets de voyage comme celui-là
  3. vous ne manquerez aucune de mes publications


Si cette publication vous a inspiré.e laissez un commentaire, je vous répondrai avec plaisir

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