Actuellement, un vaste mouvement 0 Déchet très réjouissant se répand. Chouette, alors !
On peut aller encore plus loin dans la prise en charge responsable de nos achats.
Voici comment faire.
Responsabilité, transition et permaculture
Précédemment, je t’ai parlé de transition et de permaculture.
Le mouvement de la transition, c’est celui qui consiste à préparer notre résilience, c’est à dire, notre capacité à surmonter les chocs qui, dans un délai incertain mais sans doute proche, résulteront des changements climatiques et de la pénurie de pétrole.
La façon dont la transition se décline épouse la vision de la permaculture : c’est un mouvement systémique qui prend en compte le principe de la transformation, de l’évolution, du changement. Eh oui ! Si l’on y réfléchit, dans la vie, rien n’est statique.
En tant qu’individu, il s’agit donc d’être agile, de savoir s’adapter aux changements face auxquels l’existence nous place en permanence.
La transition épouse aussi une vision écologique, qui envisage l’individu comme faisant partie d’un système social et d’un système environnemental.
Chacun de nous est donc engagé dans 3 éco-systèmes solidaires :
- l’éco-sytème individuel,
- l’éco-sytème social et
- l’éco-sytème environnemental.
L’idée même de système pointe la responsabilité de chacun vis à vis de tout cela : chacun est responsable vis à vis de lui-même, de son groupe social et de l’éco-système global.
Responsabilité : “acheter responsable”, qu’est-ce que ça implique ?
Acheter responsable, c’est prendre en compte le fait que nous faisons partie d’une chaîne qui a des implications à tous ses échelons. Nous faisons partie d’un éco-système dont nous avons la responsabilité de préserver l’équilibre.
Ca signifie que, pour chacun de mes achats, je m’interroge sur l’impact sur moi et mes enfants, sur d’autres êtres sensibles et sur l’environnement en amont et en aval de mon acte de consommation : les modes de production et la gestion des déchets éventuels.
Un exemple : ma responsabilité quand j’achète des bananes
Les bananes, le fruit que des générations de mères ont donné quotidiennement à leur bébé ! L’incontournable de la corbeille de fruits !
OK, les pelures de bananes sont recyclables.
Ce dont il y a lieu de se préoccuper, dans le cas de ce fruit, ce sont ses conditions de production.
Première mise au point : si je ne trouve pas de bananes biologiques, je cherche des bananes « fair trade ».
Note que ce label n’indique pas que le produit est biologique mais qu’il a été produit dans des conditions qui respectent les travailleurs.
Si les fruits ne sont pas fair trade, je dois savoir qu’en les achetant je valide des pratiques de production qui bafouent les droits fondamentaux des travailleurs : en effet, les ouvriers travaillent souvent sans contrat, avec des horaires qu’on a cessé de pratiquer en Europe au début du XXeme siècle et pour des salaires indignes.
De plus, les grands groupes qui orchestrent le système de l’alimentation low cost ne se soucient en rien du bien-être des travailleurs : ils pulvérisent les cultures par avion alors que les ouvriers sont dans les champs.
Résultat : de gros problèmes de santé pour tous et, notamment des problèmes de stérilité pour les hommes et les femmes.
Résultat : les bananes, choisissons-les bio ( pour notre santé et celle de nos vers de terre et micro-organismes), et fairtrade (pour le respect des travailleurs et de leur famille au loin).
Pour l’empreinte carbone, elles gagnent un bon point en raison de leur transport par bateau. (Cette info provient en direct de Catherine Piette. ;o) )
Low cost : le mauvais choix
En matière de responsabilité, les produits low cost sont le pire choix, qu’il s’agisse d’alimentation, de vêtements ou d’autres produits.
Ici, je n’aborderai que l’alimentation.
En amont de mon achat, qui dit « low cost » dit « production industrielle ».
Responsabilité et alimentation industrielle
A la base de la production industrielle, on trouve l’industrialisation – autrement dit, la mécanisation à grande échelle – de la chaîne qui va des champs à la bouche (= le système agro-alimentaire).
Les impact catastrophiques de l’agriculture industrielle
Pour ne mentionner que quelques-uns de ceux-ci, l’agriculture industrielle
• pollue les nappes phréatiques – celles-là mêmes où la plupart des fournisseurs d’eau courante s’approvisionnent ; ce qui signifie que la plupart des eaux réputées potables sont polluées,
• pollue et rend la terre stérile et tue des espèces d’oiseaux et d’insectes par millions,
• pollue les cours d’eau et les océans, tue les poissons, batraciens et tous les occupants des milieux aquatiques,
• Ruine la santé des cultivateurs (cancers, maladies neuro-dégénératives, stérilité, maladies congénitales des enfants, etc…)
Les impact catastrophiques de l’alimentation industrielle
Les matières premières issues du système de la production industrielle sont donc chargées en produits toxiques.
La fabrication des produits finis, y ajoute des additifs – conservateurs, colorants, etc, – réputés pour provoquer des problèmes de santé tels que
• perturbations du système endocrinien,
• maladies neuro-dégénératives,
• chez les enfants, maladies cardio-vasculaires, diabètes de type2, agitation (TDAH, etc)
Les produits carnés
En ce qui concerne les produits carnés – sans parler de l’atteinte faite à la vie des animaux – ces derniers sont bourrés de 50% de la production totale mondiale d’antibiotiques.
L’impact sur la santé des carnivores est réel puisque ces antibiotiques ont pour effet de détruire la flore bactérienne présente dans notre intestin, de rompre l’étanchéité de la barrière intestinale et de faire notamment le lit des maladies auto-immunes.
Un monde dissocié
La globalisation a mis en place des circuits d’approvisionnement très longs qui rendent abstraits les modes de production : ce moment tellement symbolique socialement que constitue le fait de s’alimenter, la filière industrielle en fait un banal acte de consommation.
Elle nous coupe de nos fournisseurs, du labeur qu’ils ont déployé pour nous et du sacrifice dont les bêtes ont fait l’objet, nous séparant de cette élan de gratitude que nous devrions éprouver pour tout ce travail.
L’industrialisation et la globalisation du système alimentaire ont écarté l’éthique, et toutes ces émotions qui, à travers la nourriture, nous relient les uns aux autres et au monde qui nous entoure.
L’enjeu majeur de la filière alimentaire industrielle étant l’argent – et notamment l’argent qu’on ne veut pas payer pour se nourrir dans le respect – toutes les parties prenantes – y compris ces protagonistes malgré eux que sont les animaux – font l’objet d’une réification, d’une « chosification » qui nous aliène tous : les fermiers sont traités comme des machines à produire, les animaux comme des matières premières dépourvues de sensibilité et les gens, au bout de la chaîne, comme des machines à acheter, des consommateurs sans affect.
Des vegans célèbres comme Matthieu Ricard ou Paul MacCartney, disent que si les abattoirs avaient des murs de verre, le monde serait peuplé de végétariens.
Qu’en serait-il, en effet, si comme dans les anciens pays de l’Est, chaque foyer élevait son cochon et chaque membre de la famille participait à son sacrifice ?
Car aujourd’hui, peu de femmes font un lien entre ces misérables créatures dont nul n’ignore le martyre et les barquettes de viande bien rangées dans les rayons des supermarchés dont chacun se régale sans le moindre état d’âme.
Consommation et responsabilité – Que faire maintenant ?
- A chaque acte d’achat,
• nous rappeler que nous faisons partie d’une chaîne qui lie tous les êtres sensibles,
• penser que nous avons une dette envers les producteurs réels, les ouvriers et les animaux, et ressentir de la gratitude envers eux
• nous interroger sur l’histoire de ce que nous achetons, avant nous et après nous. Est-ce que les gens et les animaux qui ont contribué à la production de notre achat ont été respectés ?
• nous demander siles traces que nous allons laisser après consommation sont innocentes.
Plus la source de ce que nous achetons est proche, plus nous avons une vue sur les conditions de production, plus nous augmentons nos chances de consommer dans la dignité et le respect de nous même, des êtres sensibles qui nous entourent et de ces fragiles éco-systèmes sans lesquels nous ne sommes rien.
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